Nostalgie d’enfance

Une proposition lancée sur Internet afin de présenter son ours témoin d’enfance

Mon ours s’appelle Martin

Il fête, justement cette année, ses 60 ans !

C’est un pauvre jouet offert dans les années difficiles d’après-guerre, à une petite fille d’une modeste famille ouvrière

Bien sûr, s’il porte vaillamment et avec crânerie son âge, la totalité de son pelage n’a pu résister à la prodigalité de caresses enfantines

Comme ses entrailles de paille s’échappent de son corps jadis dodu, un léger époussetage précautionneux lui est prodigué de temps en temps afin qu’il conserve un aspect décent

Martin

Compagnon privilégié des premières années, vrai consolateur d’une petite fille dont son handicap physique lui fit découvrir très tôt le monde cruel des enfants

Les belles années de Martin, vers 1950

Une oreille sacrifiée a été, entre autres, sa contribution au partage d’expériences médicales

Sauvé in extrémis de la poubelle dans laquelle une mère peu encline à la compassion l’avait un jour abandonné, il coule maintenant une retraite heureuse dans l’abri de ma chambre Nounours, un ami pour la vie !

14 réflexions sur « Nostalgie d’enfance »

  1. Le mien aussi s’appelait Martin, c’était le nom de la voisine qui me l’avait tricoté au point mousse en rose -un rose que je n’aimais pas!- et gris. nounours de petite fille pauvre et d’après-guerre, aussi! Il était bourré de sciure de bois… Impossible de le photographier, les mites ont eu sa peau …et je me souviens du jour de mon adolescence où le retrouvant tout dévoré au fond d’une vieille boîte , la sciure s’est répandue.
    Merci de cette belle histoire qui nous autorise la nostalgie!

  2. Le pauv’ nounours ! On voit bien son oreille qui n’existe plus sur la photo !
    Moi aussi j’en ai un qui tout rapé avec l’oeil un peu cassé !

  3. Comme c’est chouquinet et attendrissent. Moi non plus, je ne me rappelle pas de nounours. Une petite poupée, que j’ai toujours, qui a fait son apparition sur dans le poste du questionnaire de l’amitié. Je lui avait tricoté un mini pull. Toute première expérience de tricot.

  4. Merci pour cette belle histoire, j’écris pour mon entreprise un article sur la nostalgie de l’enfance et mes recherches m’ont fait découvrir votre message. J’ai 36 ans, et moi aussi mon ours qui s’appelle nounours est encore dans ma vie. Mon fils de 5 ans à lui un doudou qui a joué les filles de l’air pendant 10 jours et est ré-apparu pendant un moment « on range la salle de jeux ». Le bonheur dans ses yeux m’a réchauffé le coeur pour un long moment. C’est grâce à lui et aux histoires de doudou que le soir il me dit à se façon les moments importants de sa journée. Nous avons lui et moi des enfances privilégiées remplies d’amour et dans le confort matériel, alors à vous mesdames,je n’ose imaginer l’attachement à votre ours. MERCI.

    • Merci Caroline, en fait, si j’écoute toutes les histoires racontées autour de moi, de jeunes et moins jeunes, peu de personnes se souviennent d’avoir eu une enfance privilégiée…souvent l’aisance matérielle n’accompagne pas l’amour

  5. Ma Nounourse, en tous points pareille à la votre ne résista pas aux ardeurs ménagères de maman.
    Je la regrettai amèrement, mais elle est revenue sous forme d’un présent de ma sœur qui a déniché son sosie de 1942
    Elle ne me quitte plus et porte en guise de collier mon bracelet d’enfançon

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