Quilt réalisé en cotons contemporains et vintage

C’est la couleur audacieuse d’un lé d’une soie pour kimono imprimée de lignes rouges façon Ikat sur un fond noir qui m’a fourni mon inspiration

Cette soie provient d’un kimono confectionné à l’époque Taishô (1912-1926) au moment où une certaine modernité de style occidental transformait la vie culturelle dans les grandes villes

La femme qui portait ce kimono ne devait pas passer inaperçue !

Les tissus mis en œuvre pour l’ouvrage sont de différentes provenances mais les quelques tissus japonais vintage qui vinrent se glisser au milieu des autres confortèrent ainsi mon idée de départ du futur quilt

Nombre d’objets usuels depuis longtemps au Japon conjuguent ces deux couleurs de façon classique et néanmoins raffinée

Ces coupelles assez peu profondes en bois laqué sont toujours utilisées pendant les cérémonies de mariage dans le culte shintô ( Quoique les modernes sont maintenant en plastique laqué ! )

Les deux époux y boivent trois fois trois gorgées de saké, un rite appelé San san kudo (3 fois 9), le chiffre 3 impair multiplié est un gage de prospérité dans la vie future des jeunes mariés

Je me mis à la recherche dans mes réserves de tissus des couleurs envisagées, des cotons rouges se déclinant du clair/moyen au moyen/foncé !

Nombre de tissus rouges sont issus de collections de cotons américains des années 1970/80, complétés par des étoffes françaises vintage elles aussi, des provençaux et des faux-unis ainsi que des marbrés ton sur ton

J’ai écarté du lot au maximum les imprimés fleuris trop exubérants afin de garder une unité assez sobre sinon stricte à l’ouvrage

Chaque tissu rouge n’est employé que deux fois et dans des combinaisons différentes avec les triangles noirs

Nombre de ces tissus noirs proviennent d’anciens grands échantillons de satin fermière imprimé des deux côtés, ce qui me procura à la découpe des pièces plus variées !

Beaucoup de ces triangles noirs sont imprimés de motifs géométriques incisifs retenant le regard, les gros pois blancs ou noirs n’y étant pas étrangers !

La juxtaposition des blocs permet d’accentuer un dessin secondaire, celui de petits moulins à vent formé par les triangles noirs

Les lignes de quilting en fil rouge traversent chaque bloc en formant sur l’envers le motif du carré dans le carré

Je choisis pour la doublure deux métrages de cotons français dormant dans mes réserves depuis trois décennies

Imprimés en noir et blanc ils convenaient à merveille !

Une petite bordure de finition unit bout à bout les restes des tissus utilisés sur le top

J’aime utiliser la couleur rouge ! Mon quilt de 2018 Rouge et blanc possède un rendu très différent et donc se révèle beaucoup plus consensuel !

Presque tous mes articles retraçant mon travail de quilteuse évoquent la culture japonaise

Voilà bientôt cinq décennies que je la fréquente au quotidien … et je ne cesse d’apprendre !