Paris – Bois de Boulogne
Annoncée à grands renforts de publicité, la manifestation organisée officiellement par les instances économiques du Japon proposait de faire découvrir aux Parisiens divers aspects de la culture japonaise
Pour voir les festivités prévues et les démonstrations d’artisanat d’art dans la cinquantaine de chalets installés le long de l’artère principale « La rue japonaise », nous y sommes donc allés en semaine n’ayant plus le goût de nous mêler aux foules des badauds des dimanches ni à celles des jours de vacances scolaires
C’est sûrement pour cette raison que le jour de notre venue, les manifestations prévues étaient absentes, annulées sans autre raison
Ce jour-là nous n’avons découvert que bien peu d’artisanat d’art, mais beaucoup de babioles de style souvenirs touristiques, de même, la gastronomie tant vantée n’était que du genre fast-food nippon
D’après le programme attrayant soigneusement consulté, nous avons donc constaté que nous avions dû manquer des choses exceptionnelles ! Comme les parades, les danses folkloriques et autres concerts destinés aux goûts présumés d’un public français
Parmi les stands remplis d’objets de décoration « exotique » souvent « made in China », quelques perles pourtant, comme ces maquettes de métiers à tisser venant d’Okinawa…
…Ou comme ce kimono d’enfant, très coloré, décorant un stand proposant des estampes de style classique
Un rien déçus, car nous attendions beaucoup de cette manifestation, notre meilleur moment fut d’avoir bavardé avec une jeune femme très sympathique et enjouée, dont la mère s’adonne à la fabrication de petits objets traditionnels en recyclant des chutes de soie de kimonos anciens
Yamashita Setsuko, si habile dans ces œuvres mettant en scène des sujets ou des personnages du folklore traditionnel occupait un tout petit espace d’un chalet…
…son goût dans le choix des tissus et des harmonies de couleur m’a beaucoup séduite…Aussi ne me suis-je pas privée d’acquérir quelques pièces attendrissantes…
« Kodomo no Hi », la fête des enfants, jour férié, est célébrée au Japon le 5 mai, elle accompagne une fête antérieure qui était dédiée spécifiquement aux jeunes garçons
Depuis l’époque Edo, les familles de guerriers dans lesquelles naissait un garçon célébraient l’évènement en exposant devant l’entrée de la maison une armure destiné à l’enfant ainsi que des rubans flottants accompagnés par des carpes peintes sur tissu attachés à de grands mâts en bambou
Le temps passant, des poupées vêtues en guerriers remplacèrent, à l’intérieur de la maison, l’armure devenue manifestement trop coûteuse, mais les carpes de tissu continuèrent à être exposés accompagnées par des flots de rubans symbolisant les eaux mouvementées
Selon une vieille légende chinoise, la carpe seule parmi les poissons a eu l’audace de remonter et de franchir une cascade, pouvant accéder ainsi au rang de dragon céleste
Les carpes virevoltant au vent symbolisent l’esprit de courage, de force et de ténacité qui doivent animer tous les petits garçons
Le temps maussade et pluvieux n’incitait guère à la promenade, pourtant le Bois de Boulogne réserve bien des surprises !
Des surprises dues à la Nature, cela s’entend ! Et à un saut de puce d’une station de métro !
Bien que ce bois soit aménagé de façon bien peu naturelle, les pépiements des oiseaux arrivant difficilement à rivaliser avec le bruit des automobiles, nous n’avons pas boudé notre plaisir à profiter un peu de tout ce vert revigorant
Merci de me faire partager ces moments dans un lieu où j’aurais aimé me rendre lors de notre dernier voyage à Paris.Hélas le temps exécrable nous a dissuadés.Je constate qu’il y avait de bien jolies choses à voir, malgré les côtés banalement commerciaux de cette manifestation.
Vous me connaissez, Françoise, même dans ce genre de manifestation, il est rare que je n’arrive pas à trouver quelque sujet d’étonnement ou de ravissement, même si je peste (inutilement !) car je voudrais toujours que ce soit mieux !
bof donc seuls las « avertis » comme vous pouvaient démêler le vrai du faux !
Marie-Claude je viens de visiter deux expositions de Patchwork près de chez moi et j’ai repensé à vos maisons montrez-nous vos avancées s’il vous plaît je pense si souvent aux destructions du dernier tsunami…merci
Oui, je sais, Ella, je suis incorrigible ! Que voulez-vous, la culture japonaise m’accompagne depuis tant d’années et j’essaie d’en faire passer quelques bribes
L’authentique artisanat, le Japon en est si riche, ne peut que plaire à beaucoup de personnes « non averties »
Je trouve toujours que c’est mépriser les gens que de ne montrer que des ersatz
Quant aux maisons, vous pouvez voir leur progression en cliquant sur l’icône en haut à droite du blog « 366 petites maisons » je n’ai pas honte d’avouer que je continue à m’amuser !
Je regarde avec beaucoup d’intérêt les images de métier à tisser.L’un des deux ressemble beaucoup, en plus rustique, à mon métier suédois acheté dans les années 70 et sur lequel j’ai passé tant de beaux moments.Nostalgie, nostalgie !
Oui, je pense que ce sont des métiers à tisser universels
Au Louvre se trouve une maquette d’un métier égyptien datant de plus de 3000 ans à peu près semblable aussi
Encore une jolie balade grâce à vous et merci de nous avoir permis de la faire avec vos éclaircissements. J’aime aussi beaucoup les personnages créés par cette artiste et j’aurais sans doute aussi craqué. C’est agréable cette promenade dans la nature.
Amicalement
Merci Murielle, quand on habite en région parisienne, on doit se contenter d’une nature bien ordonnée, rien à voir avec les beautés naturelles du Tarn !
Dans la foulée de l’exposition, on m’a offert d’autres petits personnages créés par cette personne bien talentueuse, j’en mettrais les photos un peu plus tard…