Les paravents à fond d’or ornant les demeures de l’aristocratie puis celles de la bourgeoisie citadine étaient destinés à donner de l’éclat aux pièces de réception dépouillées de meubles et en général assez sombres

Première moitié du XIXe siècle
Leur hauteur modérée correspondait parfaitement au mode de vie près du sol de la société japonaise

Les ceintures Obi différentes selon les occasions ou les saisons, prirent avec le temps de plus en plus d’ampleur, s’élargirent et se diversifièrent dans la façon de les nouer

Broderies sur satin de soie Shusu bleu clair – 3m85 de longueur
Seconde moitié du XVIIIe ou première moitié du XIXe siècle
Les nœuds des Obi devinrent plus volumineux et la façon plus ou moins formelle de les nouer renseignait sur le statut des femmes au sein de la société

Soie brochée et fils d’or – Teinture Nishiki
Seconde moitié du XVIIIe ou première moitié du XIXe siècle
Les Obi, aux motifs issus des catalogues de dessins naturalistes,semblables aux kimonos, furent souvent plus splendidement tissés ou teints en soie rehaussées de broderies prenant souvent vers la fin de l’époque Edo davantage d’importance et de valeur que le kimono lui-même !

Teinture à la réserve Shibori et broderies sur satin de soie Shusu noir
Tout au long de l’époque Edo, de multiples formes de coiffures se sont succédées en suivant les évolutions de la mode féminine

Bois laqué
Seconde moitié du XVIIIe ou première moitié du XIXe siècle
Les coiffures, principalement des chignons sophistiqués, mieux adaptés au port du kimono, devaient respecter les conventions et le statut de la femme dans la société

Seconde moitié du XVIIIe ou première moitié du XIXe siècle
Les coiffures et la variété de leurs ornements indiquaient non seulement la classe sociale, mais aussi l’âge et la condition de femme mariée ou célibataire

Seconde moitié du XVIIIe ou première moitié du XIXe siècle
Les peignes, Kushi, non destinés à se peigner, permettaient principalement de maintenir en place les coiffures longuement apprêtées

Seconde moitié du XVIIIe ou première moitié du XIXe siècle
Les ornements de coiffure, peignes, Kushi et longues épingles, Kanzashi, furent les seuls bijoux accompagnant le port du kimono
Ces accessoires, véritables œuvres d’art en miniature, furent créés dans des matières précieuses comme l’or, l’argent, mais aussi en bois laqué enrichi de perles d’ivoire, de nacre ou de corail

Seconde moitié du XVIIIe ou première moitié du XIXe siècle
Les thèmes ornementaux empreints de naturalisme se déclinant en motifs floraux, animaliers de bon augure ou en représentations de lieux célèbres ! témoignaient de la culture, de la sensibilité et du raffinement des élites sociales

Seconde moitié du XVIIIe ou première moitié du XIXe siècle
L’harmonie des objets du quotidien entre la forme, la matière et le décor correspond à l’esthétisme que les artisans japonais mettent en toute chose !

Seconde moitié du XVIIIe ou première moitié du XIXe siècle
Le mariage dans les classes aristocratique et noblesse guerrière était un moment important de la vie des femmes et une occasion de manifester le luxe entourant les unions, le plus souvent résumées à des alliances entre grandes familles de clans seigneuriaux

Laque Maki-e à motifs de pivoines
Première moitié du XIXe siècle
Il était d’usage de transporter à la vue de tous, les somptueux éléments du mobilier que la mariée apportait dans sa nouvelle demeure et qui dépendaiten du statut, du rang et du pouvoir financier de la famille !

Laque Maki-e à motifs de pivoines
Première moitié du XIXe siècle
L’équipement devait se répartir en trois sortes d’étagères comportant chacune le matériel nécessaire à sa nouvelle vie comme des affaires de toilette avec coiffeuse, de la vaisselle avec plateaux sur pieds …

…des fournitures comme l’écritoire ou encore des jeux comme le damier de go
Ce somptueux mobilier réalisé en Maki-e, incrustations d’or sur du laque noir au décor de pivoines, comporte les Ka Mon, les armoiries du clan de la mariée

Laque Maki-e à motifs de pivoines
Première moitié du XIXe siècle
La mode du Japonisme en Europe dans la seconde moitié du XIXe siècle mit le kimono à l’honneur comme vêtement de loisir et de déguisement pour les femmes de la bourgeoisie, exaltées par un imaginaire exotique et enchanteur

1864 – Musée des Beaux-Arts de Dijon
Le kimono porté en peignoir serait issu de la collection du peintre !
L’adoption de la forme du kimono et son appropriation par les couturiers s’imposa dans le milieu de la mode parisienne

Crêpe de Chine, filé lamé – 1925
Les couturiers introduisirent dans leurs vêtements des coupes droites, rompant avec la silhouette corsetée de la Belle Époque

Crêpe de Chine imprimé, crêpe georgette, taffetas de soie – 1922
Les robes se virent agrémentées d’amples manches larges « à la japonaise » et de panneaux décentrés aux impressions florales, évoquant un exotisme somptueux imaginaire

Collection 2002
La mode occidentale de nos jours, n’en finit plus de sacrifier à la dimension créative du kimono

Collection 2007
Quelques détails de broderie animalière …

J’avoue que ces hirondelles m’ont bien fascinée !
