Paris nocturne et ses illuminations – Fin d’année 2010

En cette fin d’année petites promenades nocturnes, le nez en l’air afin admirer les lumières qui habillent quelques quartiers de Paris

Flâneries dans les quartiers anciennement populaires mais qui l’affairisme immobilier parisien aidant, sont devenus des repaires pour Bobos, aux quartiers plus prestigieux où le luxe insolent fait toujours rêver Margot

Marché de la rue Montorgueil

Le marché de la rue Montorgueil dans le centre de Paris, ne compte pas moins de six chocolatiers, dont les précieuses merveilles sous papier doré ou argenté nous soumettent à de redoutables tentations ….

A l’enseigne de « La Mère de Famille »

…surtout quand des cimes vertigineuses à 230 € et 400 € sont atteintes par des sapins en chocolat !

Les sapins de « La Mère de Famille »

Un autre chocolatier propose plus d’emballages que de délices chocolatés ! Des reproductions de vieilles cartes postales et de chromos animent des boîtes et des pochettes en tissu : la Tour Eiffel enrubannée et cloutée de strass se fait belle en cette vitrine !

Création « Les Cakes de Bertrand »

La belle Galerie Vivienne, à l’architecture néo-pompéienne du XIXe siècle qui se veut très chic se retrouve noyée sous des cascades de lumières dissimulant quelque peu les boutiques de fringues de luxe

La mode n’épargne pas les décorations de Noël bien sûr, cette année des étranges sapins rouges et noir d’encre poussent chez les fleuristes branchés faisant un pied de nez à la tendance écolo !

Galerie Vivienne

Passage Jouffroy, parmi les bricoles en toc destinées à décorer son Home Sweet Home, le Chat Botté fait une courte apparition pour rappeler qu’en ces jours festifs les contes de nourrice trouveront toujours une oreille attentive !

Passage Jouffroy

Pourquoi un trophée, par le biais d’un décorateur de théâtre, nombreux près des Grands Boulevards, ne participerait pas lui aussi à la magie de Noël ?

Passage Jouffroy – Boutique théâtrale d’un marchand de cannes anciennes

Le rond-point des Champs-Elysées se pare d’une fontaine à l’allure d’un petit Manhattan !

La nuit tombée son scintillement bleuté la transforme en château de givre

Rond-point des Champs Elysées

L’obélisque, lasse de sa solitude sur sa place de la Concorde s’amuse à servir de balancier à la Grande Roue

La Grande Roue à l’entrée du jardin des Tuileries

Chaque année un peu plus, les marchés de Noël investissent les places de Paris et de sa banlieue accompagnés de publicités tapageuses et envahissantes

La Grande Roue fermant la perspective des Champs Elysées

Sur les Champs Elysées, de pseudos chalets transformés en gargotes, proposant tartiflette, vin chaud et maintenant frites, merguez et barbe à papa se pressent en cohortes serrées, dans les relents de friture et de vinasse !

Cette année un manège-tremplin au rond-point des Champs Elysées amène de force Noël à luna-park !

Il faut croire que le prestige de Paris, qui tient pourtant tant au cœur de son Maire, fait bon ménage avec la manne financière dont Noël est porteur !

Un peu de Noël quand même avec ses belles étoiles !

Les vrais faux artisans et leurs babioles « Made in China », les articles en polaire qui rêvent de passer pour du poil de lama, les sucreries en tout genre, (surtout les mauvais) tout transpire le laid, le clinquant et le kitsch

Il ne reste qu’à s’affubler du bonnet rouge du vieux bonhomme Noël, (et c’est mieux s’il clignote ! ) pour être de la fête !

Éventails de sucreries dans un décor rose bonbon du plus bel effet !

Loin de cette course inepte aux cadeaux et à la mascarade commerciale, il me revient le souvenir de la petite fille que j’étais dans les années 1950 où deux mandarines enveloppées de papier doré et, sur un fagot de chocolat noir un Jésus de sucre rose à croquer, faisaient tout son bonheur !

Au Japon, à la même époque, où la visite au Grand Magasin simplement pour le plaisir des yeux contentait un petit bonhomme de 6 ans !

A Aomori dans les années 1955

En passant la Seine vers les quartiers plus familiers de la Rive Gauche, où le luxe se fait plus feutré, nous allons avoir la chance de profiter de la neige !

Les bateaux-promenade restés à quai, arborant de façon incongrue des sapins illuminés sur leurs toits, ne pouvaient rêver mieux pour tenter de se fondre dans le paysage aquatique !

Près du pont de l’Archevêché, bateau-mouche sur le quai de Montebello

Les tentes des marchés de Noël près de Notre Dame, ne proposant que les inévitables colifichets dits artisanaux, prennent des airs d’Orient sous leurs immaculés capuchons !

Tentes du marché de Noël sous la neige – Square Viviani

La neige par surprise vient saupoudrer les sapins afin de parachever un décor de Noël jugé insipide ?

Noëlisation de la fontaine du square Viviani !

Dans le ciel assombri, la cathédrale Notre Dame s’estompe sous un voile embué par les volées serrées des flocons

Les deux superbes tours ce soir là, rivalisent en teintes gris argenté avec les arbres du bord de Seine…

…Tandis qu’un immense sapin disparaissant sous ses élégantes guirlandes bleues et les touches vibrantes de ses étoiles, décore sobrement le parvis de la cathédrale

Façade de Notre Dame de Paris

Je ne fais allégeance à aucune religion mais le message d’espérance du Noël chrétien m’a toujours beaucoup émue…

La visite tant attendue de la crèche dans la cathédrale de mon Amiens natal, où notre mère nous menait, mon frère et moi, est un souvenir d’enfance encore très vif …En retenant notre souffle, nous contemplions l’innocence dans la paille…

La crèche – Notre Dame de Paris

…Mais peut être est-ce le souvenir de l’ange qui agitait ses ailes sur une musique aigrelette, dès que j’avais glissé mon sou dans le tronc prévu à cet effet, qui me remplit le plus de nostalgie !

8 réflexions sur « Paris nocturne et ses illuminations – Fin d’année 2010 »

  1. Je préfèrais aussi -c’est certain signe de vieilissement!- les Noëls de mon enfance: un des meilleurs passé à manger des « crottes » en chocolat bon marché en lisant une adaptation de David Copperfield -collection Rouge et or- blottie dans un fauteuil !
    Mais autres temps, autres moeurs et nul doute qu’évoquant les Noëls de leur enfance, nos descendants n’aient aussi un accès de nostalgie !

    • Vieillissement dis-tu ? Sûrement ! Les Noëls de l’enfance sont toujours les plus beaux ! J’adorais la collection Rouge et Or dans laquelle j’ai aussi lu les grands classiques adaptés pour la jeunesse, comme a fait Claude Santelli aux temps héroïques de la télé ! Nostalgie, nostalgie !

  2. Coucou, me revoilà. Du retard avec la visite des blogs et la *nourriture des miens ( Les blogs, bien sûr ).
    Et pour cause, une escapade à Prague, laisse mes yeux éblouis. Reportage sur le blog, de suite.

    Votre chapitre de Paris à Noël me ramène en arrière de deux ans. Mon blog tout nouveau commençait par un reportage à Paris à Noël, avec les vitrines célèbres des grands magasins, qui me réjouissent toujours. je m’amuse autant que les enfants.
    Je me rappelle de la crèche de Notre Dame, aérienne par un jeu de lumière.
    Ce qui m’avait impressionné, était le fait que les ampoules des illuminations des champs Elysées sont à basse consommation.
    Quand aux *chalets*, ça m’énerve. Plus rien à voir avec Noël pour la plupart des présentation.
    Souvenir du marché de Noël à Munich où j’avais découvert les décorations de paille… jusqu’à ce qu’on les trouve partout.
    Dans la galerie Vivienne reste le souvenir de la boutique de J.P. Gaultier. avec au sol des hublots pour présenter des vidéos de défilés de mode.
    J’adore votre façon d’énoncer les choses et votre ironie auquel j’adhère complètement.

    Dans mon enfance, nous n’étions pas argenté. comme beaucoup de monde après la guerre. Le souvenir du cadeau d’une orange avec le plaisir qui l’accompagnait reste vivace. En vous l’écrivant l’émotion monte aux yeux. Les oranges ne couraient pas les étalages comme maintenant. Je crois avoir déjà fait cette réflexion.
    La dame Roumaine chez qui j’ai fait un court passage au pair, à Londres, me racontait quelle, c’était les tomates qui étaient tellement précieuses. Elle avait échappé au communisme.A Prague, j’ai visité le musée du communisme pour me rendre compte de ce à quoi nous avons échappé. Il y avait beaucoup de touristes qui devaient se faire la même réflexion.

    Mon billet est une babillarde décousue. Une idée en amenant une autre…

    Béatrice de Lausanne.

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