Exposition des estampes de Nakajima Tsuzen

Paris – Espace Japon

L’exposition avait lieu à Paris à l’Espace Japon en septembre 2010

Nakajima Tsuzen est né en 1944 à Tokyo où il vit actuellement

Il s’initie à la gravure dès l’âge de 16 ans en commençant par créer des estampes pour des cartes de vœux, puis développe peu à peu un style qui lui est propre, bien que restant dans l’esthétique des gravures japonaises traditionnelles

Nishiki – Carpes – 21 x 40 cm

Sa manière personnelle est basée sur la texture de ses planches de bois qu’il ponce avec minutie pour en faire apparaitre les veines et obtenir ainsi une surface dont le relief constituera la base de ses estampes

Kingyo – Poissons rouges 17 x 17 cm

Son style qu’il dénomme Hangiga ou estampe mettant en valeur le bois, est de ce fait caractérisé par des couleurs claires et transparentes…

Shô ryu – En amont – Détail

…qui laissent apparaitre sur le papier les délicates formes des veines du bois sous-jacentes

Ame agari – Après la pluie

Ses estampes sont empreintes de finesse et de raffinement, subtil mélange propre à la culture traditionnelle japonaise du bois, du papier et de l’eau

Sairyu – Le flot – Détail

A la différence des estampes de l’Ukiyo-e traditionnelles, Nakajima Tsuzen après avoir fait les esquisses préliminaires grave ses bois et imprime ses estampes lui-même

S’il arrive à graver une planche dans une journée, il estime qu’elle sera de bonne facture

Suiren- Nénuphar et Hatsu shimo – Premier gel – 17 x 43 cm chacun

Il étale toutes les couleurs choisies sur le bois en une fois pour imprimer ainsi une feuille de papier, le geste est recommencé avec, de nouveau, coloriage du bois pour chaque estampe, de ce fait aucune n’est vraiment semblable dans une série variant de 40 à 100 exemplaires

Comme l’impression représente 80% de la réussite d’une estampe, Nakajima Tsuzen avoue n’en faire souvent qu’une seule par jour, cela dépend du climat, du papier, du bois, des outils, le temps de l’élaboration doit permettre d’y ajouter l’état d’esprit de l’artiste, car sans ce supplément d’âme, l’œuvre n’est plus qu’une banale image sans intérêt

Ranman – Pleine floraison – 27 x 51cm

Ses motifs de prédilection, qui sont communs à beaucoup d’artistes classiques, sont les paysages immuables du Japon….

Fuji raikô – Aube sur le Fuji san – 27 x 51 cm

….les représentations des cycles des saisons et de leur beauté éphémère dans une esthétique raffinée

Maboroba – Pays des merveilles – 27 x 51 cm

Ses représentations délicates de la vie ordinaire, sublimant la banalité…

Haru kuru – La venue du printemps – 17 x 17 cm

…mettent en valeur la beauté et l’harmonie des gestes quotidiens

Hana ikkon – Une coupe (de sake) en admirant les fleurs – 17 x 43 cm

Hana ikkon – Détail

Les matériaux naturels, dans l’univers de la maison traditionnelle…

Engawa – L’auvent – 17 x 43 cm

… deviennent des sujets poétiques …

Kun – Fragrance – 26 x 13 cm

…Où la contemplation d’objets raffinés favorise l’éveil d’un sentiment d’apaisement et de plénitude

Mado – La fenêtre – 17 x 17 cm

Le site de Nakajima Tsuzen en japonais : http://www.edogabou.com

Nakajima Tsuzen dans son atelier à Tokyo

Site de l’Espace Japon : http://www.espacejapon.com/

12 réflexions sur « Exposition des estampes de Nakajima Tsuzen »

    • Oui, en effet, une technique très personnelle qui a demandé à l’artiste beaucoup de recherches pendant des années, mais cette technique serait vaine sans le développement d’un style poétique original qui s’éloigne beaucoup des sentiers battus

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