Exposition Les boutons – II –

Paris – Mona Bismarck – American Center – 2010

(Les boutons 1ère partie)

Au XIXe siècle, l’industrie et ses nouveaux brevets d’invention favorise la production en masse de boutons

Collection « La Ruche » – France –  XIXe siècle

Une plus grande productivité fait perdre aux boutons beaucoup de leurs qualités artistiques

« La Ruche » – Détail

Même si une certaine continuité se manifeste toujours…

Collection « La Ruche » – France XIXe siècle

…Comme dans cette série de boutons réputés créés par Albert Parent, présentée en expositions itinérantes dans les salons et les foires en Europe

« La Ruche » – Détail

Dans les beaux boutons, le style, sinon l’esprit du XVIIIe siècle est encore présent, mais l’intention licencieuse est plutôt mièvre !

L’hôtel Dieu – aquarelle sur papier – 1830 et gouache sur papier – milieu du XIXe siècle

Les boutons luxueux de l’époque Napoléon III privilégient toujours les matières précieuses comme la corne, l’écaille, l’argent…

France – Milieu XIXe siècle

…Le cuivre, la nacre et l’ivoire…

France – Milieu XIXe siècle

…Dans des copies qui veulent retrouver le style si élégant du XVIIIe siècle

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Incrustations de cuivre…et d’ivoire

Comme toujours le bouton reflète fidèlement l’art de son époque…

Boutons en métal – Maison Doucet – Début XIXe siècle

…Et l’Art Nouveau en produit de nombreux avec des motifs empruntant de belles courbes aux formes végétales..

Boutons en métal – Fin du XIXe siècle

…Boutons essentiellement en métal

DSC01574-1580 Paris - Exposition Les boutons (2ème partie) -  Mona Bismarck - American Center

Boutons Art Nouveau…au décor végétal

L’avènement de la Haute Couture en cette fin de siècle exige de beaux boutons originaux…

Boutons en nacre – Maison Potelle – Méru – Fin XIXe siècle

…pour satisfaire la Cour et la haute société parisienne raffolant d’accessoires prestigieux

Bouton Art Nouveau

Vers 1920, le style Art Déco avec ses nouvelles courbes mais surtout ses droites et ses angles fait la part belle au bois et au verre mais surtout aux matières plastiques

Boutons Art Déco

En 1930, les couleurs sont supplantées par le noir et le blanc

Boutons Art Déco

Après la seconde guerre, les boutons parlent de libération et d’espoir en bleu, blanc, rouge…

Boutons pour la Haute Couture – Schiaparelli – 1950

…Avec drapeaux, soldats de l’Alliance, croix de Lorraine

Boutons de la Libération – Line Vautrin

Quelques boutons que j’ai spécialement aimés…

Boutons en argent – France – Début XXe siècle

…Pour leurs formes, leurs motifs ou leur raffinement…

Sanguine sur ivoire – Début XXe siècle

…Boutons pour une collection…

DSC01642 Paris - Exposition Les boutons (2ème partie) -  Mona Bismarck - American Center

Plique à jour – Art Nouveau…et environ 1940

…Virtuelle !

Galalithe gravée et peinte, argent – Lepant – vers 1920

Dans les années 1930, les Américains avaient trouvé une manière originale …

Carte de boutons – Etats Unis – vers 1930

…Et amusante de présenter les petits boutons de nacre

Carte de boutons – Etats Unis – vers 1930

Clare Graham, artiste spécialisé dans le recyclage, tire son inspiration des boutons d’occasion qu’il chine dans les marchés aux puces

Button Spindle – Clare Graham – Boutons et fil de fer – 2004

« Mon travail porte sur des processus simples appliqués un nombre incalculable de fois, jusqu’à cette accumulation prenne un sens »

Button Spindle – Détail

Lauren Lévy choisit les boutons comme principal moyen d’expression

Lauren Lévy – Boutons sur tissu – 2009

 » les boutons incarnent à la perfection les notions de perte, de joie, de tristesse, de tendresse et la folie découlant de ces extrêmes »

God into God – Lauren Lévy – 2009

Amalia Amaki s’inspire de son histoire familiale et de son héritage américain pour bouleverser les façons de voir de la culture traditionnelle afro-américaine  » pour abolir les frontières entre le soi-disant artisanat et le soi-disant grand art »

Candy Box – Amalia Amaki – 2010

Lisa Kokin, « boutonologue » auto-proclamée crée des portraits au moyen de milliers de boutons attachés par des fils de tension

Portrait de famille – Lisa Kokin – 2010

« Je peins avec des boutons, en élaborant ma palette au fil de l’œuvre, ajoutant et retranchant jusqu’à ce que l’interaction entre les formes et les couleurs se fonde en une image cohérente »

Portrait de famille – Lisa Kokin – Détail

Un petit clin d’œil pour terminer pour « le plus gros bouton du monde » !

Bouton espagnol en nacre – XIXe siècle

Les panneaux explicatifs dans l’exposition m’ont aidée pour les légendes des photos

[Site web :Mona Bismarck-American Center]

Beaucoup d’éclairage direct sur les vitrines ne donnent pas des photos de qualité, rien ne vaut la visite in situ…

…Juste un petit reportage pour donner une idée de cette très riche exposition

13 réflexions sur « Exposition Les boutons – II – »

  1. J’ai eu vent de cette fondation grâce à une exposition sur le travail des indiens d’Amazonie avec les plumes. Là j’apprends que, sur une sorte d’oiseaux dont vous arrachez les plumes, elles repoussent d’une autre couleur.

    Les boutons sont collectionnés par une copine couturière qui a eu accès un jour, à un ancien stock qui était à vendre. je ne trouvais pas de boutons assortis à la laine d’une jaquette que je venais de terminer. Elle m’a offert 6 trésors. Bien sûr sans commune mesure avec ces bijoux que vous présentez.

    Un jour un antiquaire a ramené d’Allemagne en Suisse. un camion remorque plein de boutons qu’une fabrique allemande avait laissé à l’abandon. Sa maman, pendant des années, triait et classait les boutons dans tous les récipients qui lui passaient sous la main. Nous allions là, acheter les boutons nécessaires à nos ouvrages. Et parfois en achetions seulement pour le plaisir.

    • La fondation Mona Bismark présente les trésors de collectionneurs privés axés en général sur l’histoire des Amériques, j’y ai vu plusieurs expositions sur les Indiens d’Amérique du Nord et du Sud, toutes splendides, celle sur les plumes aussi, ainsi que les travaux tout en perles de certains peuples indiens
      De plus, fondation privée mais entrée gratuite, accueil courtois et droit de prendre des photos…Que du bonheur, rare dans nos musées parisiens !

  2. Je connais une artiste qui crée des colliers collerettes et des bracelets, rien qu’avec des boutons. A chaque expo, c’est l’enchantement. Ambiance Aztèque pour certains colliers.

  3. Les perles incrustées dans les oeuvres des indiens d’Amérique, sont, originaire de Venise. Les perles rocailles, ont servi de troc contre des fourrures. Echange pas très *fair play*, une poignée de perles contre des fourrures revendues à prix d’or par les trappeurs.
    Mais, les Indiens n’avaient jamais vu ces petites choses brillantes, ils les ont utilisées à toutes les sauces pour en faire des oeuvres d’art. Pour eux, ces perles étaient devenues très précieuses.

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