Bruxelles – Le Musée d’art japonais

Voyage à Bruxelles

Bruxelles – autres articles [ 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 ]

Le pavillon de briques au toit fantaisiste inspiré de châteaux japonais a été construit, au début du XXe siècle, pour servir de remise aux automobiles des clients du restaurant chinois voisin, mais le projet ayant échoué, le bâtiment fut laissé à l’abandon pendant des décennies

L’ancien garage caché derrière le pavillon chinois

Après sa restauration de 2006, il abrite maintenant le Musée d’art japonais, essentiellement constitué d’œuvres de l’époque Edo

L’espace du musée étant fort réduit, les collections ne sont présentées qu’en alternance

Joli pastiche …

Quelques décorations ont été commandées au Japon toujours pour le cachet authenticité !

Sur le faîte du toit

Les murs de briques laissés naturels, l’étonnante charpente de bois et l’atmosphère très lumineuse…

Bel espace de l’ancien garage !

…Renforcent la sobriété des objets exposés

La charpente et ses poutres à la décoration fantaisiste

Au moment de notre visite, seules des estampes des début et milieu du XXe siècle étaient exposées, œuvres ne bénéficiant toujours pas de l’engouement attaché aux estampes plus anciennes

Un soir à Tokyo – Tsuchiya Koitsu – 1935

Ce sont des estampes de Tsuchiya Koitsu, et de Kawase Hasui, artistes prolifiques des périodes Meiji et Taishô…

Le temple d’Asakusa à Tokyo – Tsuchiya Koitsu – 1933

…mais commençant à ne dessiner ce genre d’estampes que dans les années 1920-1940

Pluie sur la Sumida – Détail – Kawase Hasui – 1933

Leur style reste dans la mouvance des peintres d’estampes traditionnels…

Neige sur le temple de Kiyomizu – Kawase Hasui – 1932

… Même si ce style séduisant est plutôt mièvre, apparenté aux belles images de cartes postales !

Tsuchiya Koitsu – 1933

Les paysages qu’ils dessinent jouent avec la lumière, les ambiances, les atmosphères

Kawase Hasui

Le début de leur carrière, d’après leur maître, peintre d’estampes mais aussi caricaturiste Kobayashi Kiyochika, est à mon avis beaucoup plus personnel et intéressant que les jolis tableaux exécutés vers la fin de leur vie

Kintaibashi ou le pont Kintai – Kawase Hasui

Les armures bien que témoins assez sinistres de l’histoire humaine, démontrent le goût des guerriers pour les armes magnifiques

Casque de cuir revêtu de métal, masque de cuir – Japon – XVIIe siècle

Au Japon où la recherche du beau était une quête de la vie quotidienne, les arts de la guerre et les arts décoratifs étaient intimement liés et confirment la maîtrise des artistes japonais dans les arts du métal, du cuir et de la laque

Casque et protège-nuque de cuir laqué et doré, tresse de soie – Japon – XVIIe siècle

La beauté des armures expriment l’austère élégance des rites guerriers de la chevalerie japonaise

Plastron d’armure aux lamelles de cuir lacées de tresses de soie – Japon – XVIIe siècle

Le « tsuba  » ou garde de sabre, en plus d’une fonction utilitaire, était un accessoire qui faisait du sabre un objet tout à fait personnel et symbolique

Tsuba – Japon – XIXe siècle

Les « tsubas » forgés, gravés et damasquinés à l’époque Edo deviennent, par la virtuosité des artisans, des objets plus décoratifs qu’utilitaires, en révélant le niveau social de son possesseur

Tsuba avec cloisonnés – Japon – XIXe siècle

Des céramiques très anciennes… comme la poterie cordée de la civilisation Jomon, avec ses volutes flammées…

Vase de la culture Jomon – Japon – Ier millénaire avant J.C

…D’autres plus récentes, dont la rusticité sinon l’austérité seront à l’origine de bien des céramiques européennes…

Jarre en grès – Japon – XVIe siècle

…De précieuses porcelaines …

Petite gourde à décor fleuri – Japon – Imari – XVIIIe siècle

…de style « Kakiemon » pour le décor

Plat octogonal – Japon – Imari – XVIIIe siècle

…Des « kakémonos » d’inspiration chinoise mais avec un sens narratif et une expression poétique propre à l’art japonais…

Kannon Bosatsu en méditation – Japon – Début du XXe siècle

…Où la synthèse entre la spiritualité chinoise  et une brillante polychromie, reflet d’une puissance décorative aura donné son identité à cette peinture

Kannon Bosatsu en méditation – Détail

Des paravents sur lesquels persiste la grande tradition de la peinture décorative de fleurs et d’oiseaux

Paravent avec peinture sur fonds or et argent – Japon – XIXe siècle

Des « inros » ou étuis à médicaments, portés par les hommes à la ceinture de kimono, étaient des objets extrêmement raffinés, souvent de petites œuvres d’art signées par des artistes renommés

Inro en bois laqué – Japon – XIXe siècle

La toute nouvelle classe bourgeoise, interdite du port des sabres des samurais, se plaisait à les remplacer par toutes sortes d’accessoires luxueux servant  à montrer leur position sociale

Inro en bois laqué polychromé – Japon – XIXe siècle

Des kimonos plutôt contemporains…

Crêpe de soie – Teinture Yuzen

…Avec les œuvres du peintre et teinturier sur kimonos Arai Terutaro, kimonos des années 1960-1980

Crêpe de soie – Teinture Yuzen – Détail

Inspiration de motifs anciens de l’Inde aux décors de fleurs et d’oiseaux…

Crêpe de soie – Teinture Yuzen

…Ou de dessins faits d’après nature au jardin botanique pour cette stylisation de massettes d’étang ou encore motifs presque abstraits d’une palissade de bois…

Crêpe de soie – Teinture Yuzen

…Teints avec diverses matières colorantes végétales frottés de poudre d’or

Crêpe de soie – Teinture Yuzen – Détail

Bien sûr, les spots et leurs reflets obligés ne facilitent pas le travail des photographes amateurs ! Mais on peut s’en amuser !

Quelques jours de visites culturelles passionnantes à Bruxelles…

Restaurant « Maxim’s » près du parc de Laeken

…En n’ayant garde de ne pas oublier la gastronomie….et la générosité de nos amis belges où une telle salade composée (avec 4 tranches de jambon non industriel bien sûr ! ) est proposée à 11 € ! …

…Ni les bières fraîches, prétextes à un été brûlant…

Chez Maxim’s – Lucarne de la véranda – (Photo prise par ma fille !)

Merci Bruxelles….A bientôt !

– – – – – – – – – – – – – – –
autres articles «Voyage à Bruxelles»:

1 – Par les rues et les places
2 – La Grand Place
3 – La cathédrale Saint Michel et Sainte Gudule
4 – Musée des Instruments de musique
5 – Le musée d’art ancien
6 – Les musées d’Extrême-Orient
7 – Le plafond de la Tour japonaise
8 – Le pavillon chinois
9 – Le Musée d’art japonais

5 réflexions sur « Bruxelles – Le Musée d’art japonais »

  1. La prochaine fois que j’irai à Bruxelles, je visiterai ce musée ! J’ignorais son existence mais ton article m’a donné envie d’aller y faire un tour ! Je ne connaissais que le Musée Magritte, que j’avais adoré…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.