Towada ko

Voyage d’été à Aomori

A chaque séjour dans le Tôhoku, au nord du Japon…

Départ pour la mini croisière

…j’aime faire une mini croisière sur un des plus beaux lacs de la région, Towada ko ou lac de Towada

Avec le ciel d’août…

Il est le fleuron du parc national de Hachimentai dans la préfecture d’Aomori

A voir autour du lac, dans la préfecture de Aomori

Cet immense lac s’est formé à la suite de plusieurs éruptions volcaniques assez récentes, 25 à 30 000ans (c’est rien, vu l’âge de la terre !) dont la dernière remonte à 915 de notre ère

Les pins sculptés en bonsaïs par Dame Nature uniquement

Comme tous les lacs formés sur une caldeira, vaste dépression circulaire à fond plat, résultant du déversement de la chambre magmatique du volcan lors des éruptions…

Rochers abrupts des bords

…il est extrêmement profond et atteint jusqu’aux 327 m. sur une grande partie de son étendue

La nature encore sauvage qui le borde

La végétation des bords du lac a été préservée, le site est resté à l’état de nature, sans constructions touristiques qui le défigureraient

De petites îles …

Ce grand lac offre de splendides promenades, quand on prend le temps, comme nous, de parcourir ses 46 km. de pourtour…

…Parsèment le lac

…afin d’admirer les superbes percées du paysage au travers des abondants feuillages de hêtres, de pins…

Une petite île tel un bateau végétal dérivant au fil de l’eau

Notre séjour était en août, la végétation dense de cette région donne des symphonies toutes de verts somptueux

Harmonie de vert et bleu

Non, ce n’est pas un naufrage, mais une photo « artistique » !

La douce brise sur le lac est bienvenue dans l’été très chaud du Japon

L’eau y est très claire et transparente…

Mes enfants apprécient beaucoup les croisières !

Vers la fin d’après-midi, le soleil déclinant …

Immensité du lac

…adoucit les contours de couleurs vaporeuses

Des lointains estompés…

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Les montagnes au loin…des volcans bien sûr !

Sur les bords, de nombreuses libellules au corps rouge viennent se poser sur vos épaules, sans craindre vos réactions, elles sont fort aimées des Japonais qui leur ont dédié une très populaire chanson

Le corps de celle-ci était tigré

En aval du lac, une rivière appelée Oirase keiryû ou torrent Oirase, serpente dans les sous-bois

Cascadant sur les rochers

L’eau y est fraîche et cristalline, les bains de pieds dans l’été torride y sont des plaisirs sans pareils !

La vie végétale prend racine comme elle veut…

De grandioses cascades renouvellent sans cesse le paysage…

Rien que le bruit de l’eau y est rafraîchissant !

… où de grands magnolias peuvent atteindre les 30m de hauteur

La rivière coule dans un Parc Naturel, toutes les espèces sont ainsi protégées

Fleurs sauvages protégées…

Les Japonais sont très respectueux envers la nature, il ne viendrait à l’esprit de personne de cueillir quoique ce soit

Les sous-bois et leurs innombrables cascades

Les chaussures de charpentier bien pratiques pour l’escalade sur troncs d’arbre…

Mon fils, charpentier, a découvert les chaussures de travail des charpentiers japonais…

… munies de deux doigts et à semelle de caoutchouc qui leur permet d’escalader poutres et autres bambous pour la construction des charpentes

…Et sur rochers moussus

Mon époux bravant les flots impétueux pour immortaliser…son futur repas …peut-être …

Les Japonais aiment les habitants des eaux, surtout s’ils ont des nageoires !

Bien sûr, petit repas pour reconstituer nos forces…

Minuscule salle d’un ryokan campagnard

Nous aimons, au hasard de la campagne, prendre nos repas dans de petits restaurants, loin des lieux touristiques, sans nous formaliser si les enfants de la maison font leurs devoirs sur la table voisine

Les poissons pêchés dans le lac, si, si …

Le confort y est souvent rudimentaire (Ah ! mes vieilles articulations rompues sur tatami !) mais l’ambiance est bon enfant et mon époux y retrouve ses souvenirs de jeunesse…

Ramen (soupe avec des nouilles) aux légumes de la forêt avec bourgeons de fougère

La nuit s’avançant, il fallait bien rentrer…

La nuit tombée à Kuroishi

Sur le chemin du retour, quelques achats à Kuroishi, sur la route d’Aomori, dont l’antique rue couverte de galeries de bois, est décorée des lanternes de fête du mois d’août

Lanternes de papier peintes à la main

11 réflexions sur « Towada ko »

  1. Tes filles sont bien mignonnes !
    Merci de nous faire connaître ce Japon septentrional dont on ne parle presque jamais. Okinawa est bien plus médiatisé !…
    Connais-tu un peu Hokkaïdo ? A part des lointains souvenirs de Jeux Olympiques, c’est une île complètement ignorée des Occidentaux. Est-ce un autre peuple qui y vit ?

    Hum… Cette nourriture simple et saine m’inspire, mais il me manque du poisson frais !

    • Hokkaido présente le même genre de paysage, montagnes-volcans, lacs, des pâturages en plus, avec des vaches ! Les côtes y sont très belles aussi. L’hiver est y très rigoureux, le nord de l’île n’est pas loin de la Sibérie !
      Les Ainous, ancienne population autochtone du Japon, ont été refoulés tout au nord, leur mouvement de reconnaissance comme peuple premier fait quelquefois la une des journaux, dans l’indifférence générale…

  2. Alors la…..j’espere que tu ne reviendras pas dans la region sans me contacter d’abord, Marie-Claude !!!
    Ce serait formidable de se voir !!!

    Petite remarque pour Hokkaido: les japonais adorent y aller en touriste, c’est une region qui a beaucoup de succes et qui fait bien plus elegant que le Tohoku ou je vis ! Hokkaido, c’est la campagne romantique, alors que le Tohoku, ca fait « cul terreux ».
    Mais moi, ca m’a decue: de vastes champs avec des vaches…..mmmm……pour moi qui suis normande ! Je trouve donc que le sud est plus « exotique » pour les francais en general.

    • Merci Flo, c’est bien d’avoir des opinions différentes selon les gens que l’on connait ! « Cul-terreux » à Sendai, alors imagine à Aomori !!!
      Sendai est sur la route du Shinkansen entre Hachinohé et Tokyo, alors pourquoi pas ? Vers la fin de l’automne, probablement…

  3. Ton mari serait-il de Hachinohe ?!
    « Cul terreux », c’est un peu raide, mais en gros, il faut reconnaitre que c’est souvent comme ca que les gens de Tokyo et du sud du Japon considerent les gens du Tohoku (et pas specialement de Sendai…)
    Hokkaido et ses champs de fleurs (Furano) sont plus romantiques,ajoute a cela l’image qu’en a donne certain drama a succes.

    Alors, on se voit a l’automne prochain ?! Extra !!!
    Je voudrais bien aller a Hachinohe un jour car j’y ai des amis.

    Bisous et bonne semaine, chere Marie-Claude !

    • Flo, mon mari est né à Aomori, mais comme le Shinkansen n’y arrive toujours pas, il nous faut aller le chercher à Hachinohé !
      Je me souviens des heures interminables en train omnibus, d’avant le Shinkansen, pour aller de Tokyo à Aomori, mais je parle d’un temps révolu !

  4. C’est sur l’île d’ Hokkaïdo que j’ai découvert le Japon, à l’occasion du championnat du monde d’orpaillage. Toute la presse du pays en avait fait échos. Pourquoi ? Parce que c’était la première fois en Asie. Au pied du podium, où nous avions eu *un cour* d’ ikebana*, un journaliste me tend un micro * que pensez vous de l’art japonais *. Je lui répond *monsieur, nous avons en Suisse un monsieur qui nous a fait des cours conférences sur le Japon, pendant tout un hiver *. je lui *raconte* la philosophie de l’ikebana, le triangle, la terre, le ciel… Je n’oublierais jamais ses yeux !
    Nous avons été reçus comme des pachas. Des bénévoles étaient venus de Sapporo pour faire office de traducteurs.
    Dans la petite ville, nous allions au super marché ! C’était très rigolo d’être sur une autre planète. Et pourtant un coup de fil au village des orpailleurs, de la part de la vendeuse et nous avions la traduction. Zut alors, pas moyen de se perdre. .

  5. Hokkaïdo et les Aïnous, avec leurs magnifiques costumes. On peu en voir au musée du quai Branly, à Paris. je n’en ai pas vu au japon, ils sont fondu dans la masse ? Et n’ai pas voyagé dans l’ìle, je suis descendue tout de suite à Tokyo en prenant le tunnel sous la mer, qui existe bien avant le tunnel sous la manche.. Mais je soupçonne le secrétaire de l’association d’orpaillage d’ Hohhaïdo d’en être un.
    Je les considère, avec respect, comme les cousins des indiens d’Amérique. Même respect pour la nature. Employant ce que la nature leur donne pour se vêtir entre autres. Hélas tout ça disparaît !

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