Collection de Charles-Edouard de Broin
Paris – Mairie du 5ème arrondissement – Novembre 2018
« L’Amérique comme patchwork – Les États-Unis au fil de leurs quilts »
Relation de l’exposition parisienne ayant précédé celle de Nantes

Pratique de seconde main, fondée à l’origine sur le recyclage de chutes de tissu, le patchwork commence dès la période coloniale et scande l’avancée de la nation jusqu’à la période contemporaine

A chacune des étapes de l’histoire américaine (conquête de l’Ouest, Guerre civile, abolition de l’esclavage, lutte pour les droits civiques) des modèles particuliers ont vu le jour, adaptés aux diverses circonstances politiques, sociales et culturelles des États-Unis

Fidèles au principe énoncé par Tocqueville selon lequel « les nations démocratiques préfèrent l’utile au beau » les quilts américains se sont d’abord définis par leur valeur d’usage ce qui ne les a pas empêchés de devenir des objets esthétiques de tout premier plan

La beauté de ces pièces maîtresses du Folk Art américain n’est plus à démontrer : varieté des modèles, choix des coloris, agencement des tissus,, les combinaisons en la matière sont d’une infinie fertilité et c’est à juste titre que ces quilts ancrés dans le quotidien des jours ont peu à peu accédé au rang d’œuvres d’art
(Ces textes d’introduction sont issus de l’exposition parisienne)

Le quilt « marches du palais » est tout à fait original dans sa simplicité avec des blocs en lainages de plusieurs nuances d’un jaune resté éclatant malgré le temps

Le quilt « Sillons » composé de 900 blocs assez petits avec son alternance de teintes claires et foncées donne un effet de relief

Les bandes très étroites produisent un effet de fondu assez particulier


Le contraste du clair et du sombre dans le quilt « fenêtres ouvertes » est nettement présent

La bordure composée de bandes bariolées et ondulantes offre une fantaisie assez peu conventionnelle

Le quilt « construction de la grange » au mélange extraordinaire de couleurs sourdes typique de l’austérité modérée des Mennonites est pourtant plein de fantaisie

Les quilts « construction de la grange » symbolisent l’importance de l’entraide qui unit les gens d’une même communauté

Le modèle Pineapple est une variation du Log Cabin

Les grands triangles réunis forment d’éclatants carrés rouge contrastant avec les couleurs claires des blocs

Il est possible de voir dans ces grands blocs d’Ananas terminés par des triangles bicolores, les ailes d’un moulin imaginaire

Vibration pour ce quilt donnant l’impression d’hélices qui tournent à vive allure !

Les rayures de la bordure dynamisent encore plus le quilt !

Les audacieuses couleurs chaudes des lainages composant ce quilt lui donnent un effet tridimensionnel intéressant

Les pièces vibrent intensément sous un quilting régulier très dense

Le petit quilt de berceau est réalisé dans les couleurs rose (Double Pink) et vert si prisées en Pennsylvanie au XIXe siècle

Ce motif « Burgoyne assiégé » symbolise la bataille de Saratoga et la défaite du général anglais Burgoyne

Un seul tissu bleu indigo à petits carrés en pointillés imite en ce début du XXe siècle, les étoffes d’autrefois tissées à la maison

Le quilt Drunkards Path symbolise le cheminement d’un ivrogne perdu dans son monde ! Modèle conçu par des militantes à des fins charitables pour la prohibition de l’alcool

La maîtrise et la minutie du quilting est particulièrement remarquable

(Les textes d’introduction sont issus de l’exposition parisienne)
D’autres quilts de la collection dans le prochain article…
Leave a Reply