Log Cabin

Quilt bleu et noir

La première résolution, tenue ! de l’année était de ravauder le vieux quilt chéri de ma fille, dont 11 ans de fidélité dans tous ses déplacements avaient quelque peu malmené la bordure

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Cousu à la machine, quilté à la main 2,00 x 2,50 m

Généralement, je n’aime pas raccommoder un quilt fait par le passé, je le laisse tout doucement s’user…Et vieillir avec moi !

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Réalisé en 1998

J’avais utilisé beaucoup de tissus américains bleu foncé, bleu marine et noir, complétés par des tissus japonais modernes bleu indigo

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Bleu et noir

Avec le temps, les beaux bleus se sont affadis, quelques uns ont viré au marron clair, le contraste avec les noirs devenus, quant à eux, plutôt gris n’est plus très harmonieux…

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Des bleus virés en marron

Le quilting est fait main au milieu de chaque bande

Je n’utilise plus le fameux fil américain de coton recouvert de polyester, car s’il est solide pour quilter, il finit par user les tissus

Pour un quilt d’utilisation fréquente, je préfère matelasser avec un fil pur coton DMC aussi solide et qui vieillit bien, au même rythme que les tissus de coton des blocs

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Bleus passés

La doublure est un vrai tissu japonais, trouvé à Montmartre pour, à l’époque 3,00 francs le mètre !

Il porte la marque « Absorba » imprimée, mais comme le tissu est un vrai indigo et qu’il déteint, je pense que cette marque ne l’a pas retenu pour ses vêtements destinés aux enfants

En tout cas, il a fait mon bonheur !

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Doublure peu usée encore

Pour le réparer, j’ai dû enlever le quilting des bandes du tour, ôter la bordure effilochée, la remplacer par une nouvelle…et refaire le quilting…Ouf !

Ma fille tient beaucoup à ce quilt reçu pour ses 20 ans et a été ravie de le retrouver presque neuf !

Tout en travaillant je réfléchissais un peu amèrement sur la piètre qualité des tissus américains destinés au patch, pourtant vendus très chers, dont en principe on ne prend en considération que les séduisants imprimés

Je doute fort que nos chers ouvrages passent l’épreuve du temps aussi brillamment que leurs modèles anciens…

Mais après tout, rien n’est fait pour durer…

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Le patchwork comme plaisir de la vie !

26 réflexions sur « Log Cabin »

  1. J’aime énormément ce beau travail de log cabin et cette harmonie de couleurs retravaillée par le temps.
    Félicitations pour votre blog que je lis toujours avec beaucoup d’intérêt. M.B.

  2. Tu as fait un superbe travail !
    Je me lance dans la réalisation d’un log cabin et je te remercie d’avoir parlé de ton savoir faire, cela va m’aider.

  3. Je me promène délicieusement dans votre blog !

    Parfois les tissus achetés en France, à Montmartre (origine inconnue) décolorent plus vite que les américains.
    J’ai un petit log-cabin marine et gris dont les centres en popeline rouge sont devenus rose très pâle. En cause l’éclairage public de la rue, posé sur notre facade !

    En général, je fais la chasse au soleil sur mes quilts (comme je suis Italienne, je n’ai pas de mal, j’aime le soleil dehors, modérément dedans).

    • Merci, Manuela, je suis ravie que mes articles trouvent grâce à vos yeux

      Tous les tissus passent au soleil, au grand jour, et à la clarté de la lune aussi…, même les « Souleiado » font triste mine à Paris au bout d’un certain temps, ce qui est un comble pour des tissus de Provence !
      J’ai quand même largement constaté que nos si séduisants tissus américains sont de bien piètre qualité par rapport aux tissus français que j’achetais autrefois
      Montmartre est beaucoup moins intéressant pour s’approvisionner, beaucoup de tissus africains (sauf les Wax et encore !) ou brésiliens parfaits pour faire des chiffons !

  4. Finalement, il faudrait toujours « pousser » les couleurs pour anticiper la décoloration, mais cela ne résoudra pas les marine devenus brunâtres, les verts virant au jaune… Il faut admettre le vieillissement, là comme partout n’est-ce-pas !

    Douce soirée à vous.

  5. Mon commentaire sur ce patch … ou un autre, je les aime tous, j’admire votre sens des formes et des couleurs, et quelle expérience, bravo et merci. Je regarderai souvent votre blog, j’y puiserai l’inspiration. 67 ans et seulement 2 ans d’expérience en patchwork, mais je suis mordue, contaminée. Comme vous le dites sur l’un de vos ouvrages je ne fais pas de « plan » préconçu. Je croyais que c’était dû à mon inexpérience, maintenant je me dis ou pas ! Je vais essayer le sashiko pour accompagner une série de blocs japonais (d’après le livre de Susan Briscoe). Je cale sur le fil, gros comment ? Où le trouver ? Vais-je devoir attendre d’aller à Paris pour en voir en vrai ? Je n’arrive pas à me faire une idée, est-ce important de broder avec ce fil-là ? Le tissu doit-il être très grossier, est-ce que ça ne va pas nuire au reste de l’ouvrage ? Toujours plus de questions que de réponses, mais beaucoup de bonheur. Vive le patchwork, vive le Japon.

    • Votre enthousiasme est bien réjouissant ! Et je suis ravie de constater que nous partageons les mêmes centres d’intérêt et une façon de voir qui sort du lot commun : quel plaisir !
      Pour le sashiko, vous pouvez très bien utiliser un fil à broder en coton du genre « Retors à broder » de DMC sur un tissu un peu lâche ou alors doubler un fil à coudre un peu épais n° 30 par exemple ou encore du « Perlé n° 5 » de DMC sur un tissu normal
      Au Japon, j’ai appris le sashiko avec ma belle-mère en utilisant ce qu’on avait sous la main : un fil à coudre un peu gros et mis en double, c’est d’ailleurs la tradition de mettre le fil en double bien avant que le fil vendu exprès pour le sashiko soit devenu la norme, il n’est pas indispensable de toute façon
      J’ai brodé avec du Perlé n° 5 nuancé sur une toile de coton pour drap et le rendu était bien joli
      Mon expérience m’a appris qu’en patchwork beaucoup de fournitures soi-disant indispensables ne l’étaient pas !
      Les livres répertorient ce qui pousse à la vente, c’est normal, à nous de faire la part des choses !

  6. Merci, du « mouliné », en double, et basta, je commence demain, ça me changera un peu du piécé. C’est mon premier « grand quilt » : 1,5×1,5 mètre ! Ca doit vous faire rire … Mais comme je suis assez lente dans mon travail il faut que je reste raisonnable, je préfère en faire beaucoup de petits plutôt qu’un ou deux grands, un choix, j’assume.

  7. Comment vous dire MERCI. Je fais du patchwork depuis assez longtemps mais je me sens
    tellement petite à côté de toutes vos merveilles.
    Vos illustrations et photos me ravissent également. J’ ai l’ impression de voyage » intelligemment »
    Que dire de vos tissus……
    Bonnes Fêtes, et encore merci.

    • Merci Françoise de votre courtoisie mais si les patchworks que vous confectionnez vous satisfont pleinement, alors il n’y a nul regret à avoir…Restez vous-même et continuez en gardant intact votre plaisir d’en faire
      Quant à mes divers reportages que je rédige avec sérieux et avec une pointe d’humour quelquefois, je suis ravie d’apprendre qu’ils sont appréciés, et je prends votre observation comme un encouragement

  8. Bonjour,
    Savez-vous où je peux faire réparer un quilt américain que j’ai hérité de ma grande-mère à Paris ?
    Par avance merci.

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