Kamakura – II – Hase Dera (Hase Kannon)

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Hase Kannon (Nom plus usité) – Première partie –

La ville de Kamakura au prestigieux passé historique est fertile en divers temples bouddhistes

Hase Dera – Sanmon – Une porte d’entrée où le rouge prédomine !

Si la porte d’entrée est assez modeste pour un temple renommé, elle se signale par l’exhibition d’une énorme lanterne de papier rouge sur laquelle se détache le nom du complexe bouddhique !

Plan du Hase Dera et de ses dépendances nichés sur une colline boisée

Nous choisîmes de visiter Hase Dera car du haut de sa haute colline, il ménage une vue imprenable sur la plage très célèbre de Kamakura, dans la baie de Sagami !

Yuigahama – La plage de Kamakura

Les yeux levés devant la porte d’entrée du temple … là où un pin vénérable lui vole la vedette !

Le pin majestueux aux branches taillées en forme de nuages

La visite débuta sur un chemin verdoyant séparant deux petits étangs

Lanterne de style « pour regarder la neige » au bord d’un étang

L’un des étangs est alimenté par une petite cascade

Étang alimenté par une cascade
La lanterne est de style promontoire

Un bassin reproduit la forme de Manji (svastika) la croix gammée, figure universelle mais reprise par le bouddhisme comme symbole identitaire

Manji Ike – L’étang creusé en forme de svastika

Sous les frondaisons, une triade charmante de Jizô Bosatsu dont l’attitude groupée symbolise les liens de l’affection

Ryôen Jizô – Trois O’Jizô sama réunis !

Diverses lanternes de pierre s’échelonnent le long du parcours parmi la végétation foisonnante du printemps

Ishi dôrô – Lanterne de pierre de forme originale au chapeau non recourbé aux extrémités
Variante des lanternes de style classique

Les jardins abritent une myriade de statuettes de Jizô Bosatsu de toutes tailles offertes par les fidèles

Sentai Jizô – Mille représentations du Bosatsu Jizô

Le temple est renommé pour en exposer plus d’un millier !

Une telle abondance de représentations de Jizô sama symbolise la multitude de ses bienfaits et toutes ses actions salvatrices

Mizu kake Jizô – Petite statuette de Jizô Bosatsu sur le bord de l’étang

La statue de Jizô sur laquelle les fidèles versent de l’eau lustrale est sensée purifier leur esprit ou encore optimiser les souhaits émis

Il est possible de rafraîchir ainsi Jizô sama pendant une grosse chaleur ou encore de façon symbolique implorer par ce geste une pluie en cas de sécheresse

Bosatsu en méditation

Le temple Hase Kannon est d’obédience Jôdo Shû (L’école de la Terre pure) doctrine affirmant qu’une foi sincère dans la miséricorde d’Amida, le « Bouddha de la Lumière infinie » sauverait les hommes des périls des Enfers et les délivrerait du cycle inévitable des renaissances

Kannon-dô – Le bâtiment renfermant la grande statue en bois doré du Bosatsu Kannon

Le Hondô (bâtiment principal) fut reconstruit après avoir subi les dommages provoqués par le grand tremblement du Kantô de 1923, mais les travaux ne furent achevés qu’en 1985

L’architecture des toits recouverts de tuiles a emprunté le style habituel des temples bouddhistes de l’obédience zen

Superposition des toits du Hondô
Architecture Wayô, toits caractéristiques du style traditionnel japonais

Dans cette architecture Wayô typiquement japonaise, les poutres de soutènement traversent habituellement les colonnes et si les extrémités des solives se croisent au-delà de l’angle du bâtiment c’est pour faciliter et soutenir également la courbure relevée des extrémités des toits

Alignement des solives aux embouts dorés supportant la courbure douce des toits

Kannon sama est le Bosatsu accompagnant toujours Amida Nyorai lors de sa descente sur terre

Très populaire au Japon comme personnification de la miséricorde, cette figure du panthéon bouddhiste fait l’objet d’une multitude de représentations

Le nom du Hase Dera calligraphié avec les sceaux adéquats dans notre Shuin chô (carnet de visite dans les temples et sanctuaires)
Souvenir de notre rencontre avec Kannon sama !

L’histoire (presque) officielle affirme qu’au VIIIe siècle, dans le tronc d’un arbre sacré, deux sculpteurs œuvrèrent sur deux statues de Kannon

L’une fut donné au temple de Hase Dera dans la préfecture de Nara

L’autre, suivant la coutume de doter une statue d’âme lors de son achèvement fut, selon la légende, jetée à la mer afin d’apporter de la compassion dans un autre lieu, pour d’autres humains, resurgit après 15 ans dans la baie de Kamakura où un temple, ce Hase Dera de Kamakura, lui fut consacré

Jûichimen Kan-ze-on Bosatsu zô – Statue du Bosatsu Kannon aux 11 têtes
Source : Site de Hase Dera de Nara

La statue de Kannon Bosatsu de 9,18 mètres, figurant parmi les plus grandes statues de bois au Japon, entièrement recouverte de feuilles d’or est supposée datée du VIIIe siècle

A vrai dire les deux statues sont différentes, très restaurées au fil des siècles, leur date de création est même peu convaincante !

Jûichimen Kan-ze-on Bosatsu zô – Statue du Bosatsu Kannon aux 11 têtes
Source : Site du Hase Dera de Kamakura

Jizô dô – Bâtiment consacré à Jizô sama, soit une énième effigie du Bosatsu !

Rideau habituellement marquant une entrée

Grande statue dorée moderne mais d’une facture d’inspiration classique

Jizô zô – Statue du Bosatsu Jizô
La mandorle est finement ouvragée

Près du Kannon dô se dressent sur une esplanade quelques statues obligées du panthéon bouddhique

Figures bouddhiques sans grand style ! recevant quotidiennement des offrandes de fleurs
Un des quatre rois gardiens chargé habituellement de protéger les quatre points cardinaux des forces maléfiques

Pavillon chargé d’accueillir les fidèles pour le Shakyô, copie des sûtras (écrits religieux) afin d’accumuler les bonnes actions, clefs pour gagner plus aisément le Paradis !

Le pavillon se découvre au milieu d’un jardin où l’eau vive source entre les pierres
Bâtiment à l’architecture classique des temples zen (Ce que le Hase Dera n’est pas !)

Kyôzô est un pavillon abritant une bibliothèque d’écrits bouddhiques

Kyôzô – La bibliothèque vue du haut de la colline

La bibliothèque tournante contenant les sûtras est typique des aménagements du bouddhisme Zen

Rinzô – La bibliothèque tournante sur un axe

Les copies des sûtras des fidèles se rangent sur les rayonnages le long des murs

Détail de la bibliothèque tournante gardée par un des deux Shishi, le chien-lion protecteur

Tous les 18 de chaque mois, le jour consacré à Kannon sama, faire pivoter une fois la bibliothèque tournante renfermant les sûtras originels, permet d’acquérir autant de mérites qu’une lecture intégrale de son contenu !

Lanternes sous le toit de Kyôzô

Une pause…avant de gravir la colline dans le prochain article

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