Rouen – Par les rues et les places du vieux Rouen

Voyage à Rouen – autres articles : 1 | 2 | 3 | 4

Pour prendre l’atmosphère d’une ville, la promenade au hasard des rues, la nuit tombée nous est devenue familière

Pavés à l’ancienne, pierres et bois

Auparavant, petite halte dans le quartier Saint Maclou pour prendre les forces nécessaires à nos explorations…

Vieille maison aux solives et poutres apparentes

Diner pris rue Martinville, au milieu d’un îlot de vieilles maisons consacrées à la restauration un tantinet touristique, et si nous n’avons pas fait un repas exceptionnel, l’accueil charmant aura permis de sauver notre soirée !

Une présentation assez « rustique » pour des spaghettis aux fruits de mer à la garniture néanmoins copieuse

Si nous aimons ainsi déambuler en appréciant le silence de la nuit, la petite musique d’un aimable joueur de viole accompagna pourtant nos pas au détour d’une rue

Luthier, rue du Lt Aubert

Ainsi avons nous exploré toutes les petites rues du quartier Saint Maclou

L’église Saint Maclou de style gothique flamboyant

Même si les travaux de restauration actuels empêchent de s’approcher des tympans de style renaissant de l’église, l’éclairage rasant les porches profonds en donne une vision à la limite du fantastique

Un passage privé, rue Malpalu qui ne donne pas trop envie de s’y aventurer de nuit !

Dans ces quartiers assoupis, nous ne croisâmes que quelques noctambules à la recherche d’une hypothétique convivialité de comptoir

Des murs de pierre défensifs soutenant des étages à pans de bois, intéressante bizarrerie des constructions normandes !

Ces maisons de caractère, qui font maintenant la fierté de Rouen, il y a encore un siècle, étaient souvent insalubres et réservées aux gens de peu, la bourgeoisie fortunée, quant à elle, habitant des maisons de pierre

Les nombreuses irrégularités des maisons anciennes ou plus récentes n’ont pas manqué de nous laisser songeurs sur la commodité à y habiter !

Grande et belle maison sur le parvis de l’église Saint Maclou

Dans la rue Eau-de-Robec, du nom de la rivière qui servait aux fabricants et teinturiers à laver les fameux draps de Rouen, les maisons alignées au début de la rue témoignent que la pratique de construction à pan de bois, à Rouen, s’est poursuivie pendant des siècles

Maisons à colombage des drapiers des XVIIIe et XIXe siècles

Après quelques heures de flânerie, il était temps de regagner notre hôtel…

Le bien nommé « Hôtel de la cathédrale »…Saint Maclou, toute proche, se cache derrière une palissade

…Que nous avions choisi dans la vieille rue Saint Romain

Les murs austères de l’archevêché en face de notre fenêtre

Un patio se niche au milieu des différentes ailes de l’hôtel situé dans une maison ancienne, les hauts murs de la cour intérieure sont aussi de style normand

Le patio-jardinet de l’hôtel de la cathédrale, dans un petit matin gris

Différences de niveaux dans d’étroits couloirs, mobilier rustique, cheminée, tout concourt à rendre l’atmosphère des vieilles demeures provinciales que nous apprécions tellement !

Le temps s’est arrêté…

La rue Saint Romain est une étroite voie qui suit tout du long le tracé du flanc nord de la cathédrale et du palais archiépiscopal y attenant

Pluie d’automne au petit matin, rue Saint Romain

Au milieu des murs de l’archevêché, une percée donne accès à la cour des Libraires ouverte devant le transept nord de Notre Dame

Au bout de la rue Saint Romain, une tour de guet à l’angle du palais de l’archevêché

Face aux bâtiments sévères aux fenêtres aveugles, où se déroulèrent l’ultime séance du procès et la condamnation de Jeanne d’Arc…

Les puissants murs du XVe siècle du palais de l’évêché que suit la rue Saint Romain

…Se succèdent dans la rue Saint Romain de magnifiques maisons anciennes qui restituent une hypothétique physionomie de rue médiévale

Dans la rue Saint Romain, passage menant à la rue des Chanoines…

Cette rue a été de tout temps une inspiration pour les artistes de l’époque romantique qui en ont donné une vision toute de charme et d’originalité dans des gravures aux traits incisifs, des dessins ou des peintures

…D’un aspect tout à fait pittoresque

Cette rue, nous ne nous sommes pas lassés de la parcourir, les magasins tentateurs qu’elle abrite étant forts à notre goût !

Décor « à la corne d’abondance », grand classique des faïences du XVIIIe siècle

Le magasin « Faïenceries Saint Romain » est logée dans une des plus vieilles maisons de Rouen remontant au XIVe siècle comme nous l’a attesté sa propriétaire

Sobre maison ancienne à encorbellement primitif

Plusieurs magasins de céramique « Vieux Rouen », dont les peintres sur faïence s’inspirent de façon personnelle des décors des modèles anciens, antiquaires et boutiques de mode luxueuses se succèdent tout au long de la rue

Libre interprétation, entre autres, des pots anciens d’apothicaires

Des salons de thé aussi comme cette maison de style « Art Nouveau »

Ferdinand Marrou, ferronnier d’art ayant participé à la fin du XIXe siècle aux nombreux travaux de restauration des édifices du patrimoine rouennais, installa en 1902 son agence de vente rue Saint Romain

La maison est dévolue maintenant à la gourmandise

La décoration de la façade assez exubérante lui servit fort à propos de carte de visite afin de promouvoir son habileté d’artisan d’art auprès des décideurs des grands travaux

Détail d’un des vantaux à la ferronnerie inspirée librement du monde végétal

Les ferronneries très élégantes dont le style est assez proche de l’Art Nouveau rappellent les ornementations dans le style flamboyant que Ferdinand Marrou réalisa pour la cathédrale, le Palais de Justice et le Gros Horloge notamment

Un palais rêvé à la manière des romantiques

Le Palais de Justice, grand bâtiment composite, de style flamboyant doit presque tout, architecture et décors au Moyen Age revisité des architectes du XIXe siècle !

Ferdinand Marrou est l’auteur des ferronneries qui couronnent les toits

Le goût immodéré pour l’abondance des décors qui surchargent l’édifice en dit plus long sur les hommes de cette époque et sur leur propension à la redondance que sur les constructeurs du XVe siècle dont l’imagination était toujours en quête de nouveautés

Architectures contrastées typiques du vieux Rouen

L’emblème de la ville de Rouen reste le « Gros-Horloge », dont la rue commerçante qui l’abrite est sans cesse parcourue par le va et vient d’une foule attirée par les magasins à la mode, ce qui rend le quartier extrêmement vivant

Je recommande le chocolatier « Auzou » rue du Gros-Horloge dont la spécialité « les Larmes de Jeanne d’Arc » feraient se damner un saint !

Qui dit Rouen, pense Gros-Horloge !

Cette horloge, dont chaque siècle se succédant à Rouen a tenu à ajouter son empreinte, tel un splendide joyau resplendit de tous ses ors quand le soleil se couche sur la ville

Le cadran doré et polychromé de l’horloge à l’aiguille unique

Ma visite très personnelle de Rouen se terminera au musée des Beaux-Arts…
—————–
Voyage à Chartres – autres articles :
1. La cathédrale
2. Le quartier Saint Maclou
3. Par les rues et les places du vieux Rouen
4. Le musée des Beaux-Arts

4 réflexions sur « Rouen – Par les rues et les places du vieux Rouen »

Répondre à Smaragdine Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.